Les équipes du Sénégal Faruk Yahaya, patron des forces terrestres de la Nigerian Army, multiplient actuellement les études techniques auprès des fournisseurs du secteur aérien. Outre le programme d’achat d’une quinzaine d’hélicoptères d’attaque (AI du 03/03/22). Abuja envisage également l’acquisition de nouveaux appareils de transport afin de mettre sur pied une unité d’aviation légère polyvalente. Celle-ci doit permettre d’apporter un soutien plus rapproché à l’infanterie dans les opérations de contre-insurrection menées face aux groupes armés et au grand banditisme. Poussés discrètement à Abuja par Robert Prentice, vice-président d’Africair, les hélicoptères américains Bell 412 ont, selon nos sources, tout particulièrement tapé dans l’œil du haut commandement nigérian.
Disposant d’une autonomie de plus de 650 km, ce modèle peut embarquer jusqu’à quinze hommes. Surtout, Robert Prentice est déjà bien introduit auprès de l’état-major, qui a réceptionné pour le compte nigerian Air Force (NAF) deux Bell 412 EP en 2017. Implantée à Mami en Floride, la société Africair, dirigée par James Evans, se présente comme le très actif agent de ventes de Textron sur le continent africain et promeut les intérêts de ses filiales Cessa, Beechcraft et Bell Africair anime par ailleurs leurs réseaux de distribution de pièces détachées.
Face à la longueur d’avance prise par Bell, la concurrence tente d’avancer ses pions. D’abord l’italien Leonardo avec son AW 109, modèle également proposé en version militarisée. Ensuite l’indien Hindustan Aéronautiques (HAL) qui, après avoir mis en avant son Light Combat helicopter (LCH) pour l’attaque, travaille à la promotion de son Light Utility Hélicopter (LUH). Enfin, Airbus, qui a proposé son H125 à l’état-major, mais qui aura du mal à s’imposer : la charge utile de l’appareil a été jugée insuffisante par les experts techniques de la Nigerian Army.