Une première rupture plus longue est intervenue en fin décembre 2021. La rupture aurait duré 3 mois. Les malades ont été réapprovisionnés durant une semaine début février avant la nouvelle rupture actuelle.
Aucune association des personnes vivant avec le VIH/SIDA n’a souhaité s’exprimer sur le sujet. Selon eux, le gouvernement exigerait des preuves écrites pour prouver l’existence d’une rupture d’antirétroviraux ou pas.
En septembre 2021, la présidente du Réseau des associations des personnes vivant avec le VIH/SIDA (REGAP+), Mariame Fatou Moussounda Nzamba lors de l’émission « Ligne directe » sur Gabonactu.com avait révélé le scandale des antirétroviraux périmés. Ce scandale avait secoué la République. Selon un leader de la lutte anti-SIDA, la prochaine livraison d’antirétroviraux est prévue dans deux semaines. « Avec ces ruptures à répétition, nous craignons le développement des résistances du virus dans l’organisme », s’est inquiété ce leader.
Selon l’ONUSIDA, le Gabon comptait en fin 2019 quelques 51 000 personnes vivant avec le VIH/SIDA pour une prévalence nationale de 4,1%. 26 000 personnes seulement, soit 51 % ayant eu accès au traitement antirétroviral.
En 2020, le gouvernement gabonais a dépensé la coquette somme de 2 milliards de FCFA pour l’achat des antirétroviraux malgré des graves tensions budgétaires engendrées par la pandémie du coronavirus, a annoncé en décembre 2020 le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Le Gabon s’est par ailleurs doté d’une puissante usine de fabrication des médicaments dont les antirétroviraux.