Après la prorogation de l’état d’urgence sanitaire par le gouvernement gabonais, le Copil citoyen a exprimé sa désapprobation à travers un communiqué le 2 février. Le Copil citoyen accuse le gouvernement gabonais de faire subir aux populations des injustices, en maintenant depuis environ 2 ans sans discontinuité les mesures d’état d’urgence dont le couvre-feu, en dépit d’un niveau de contamination parmi les plus bas au monde. Dans sa démarche, il incrimine tout aussi le Parlement à qui il reproche une complicité avec ce gouvernement.
«Le Copil citoyen, constate pour le regretter, que les parlementaires gabonais composés à plus des 2/3 des élus PDG, parti au pouvoir et dont sont membres, le président de la République, la Première ministre, le président de l’Assemblée nationale et la présidente du Senat, sont liés par une solidarité partisane visant à faire subir au peuple gabonais toutes les injustices et pressions possibles, tout en leur refusant le droit de savoir comment les centaines de milliards accordés au Gabon pour la Covid-19 sont gérés», peut-on lire dans le communiqué. L’observatoire fait, entre autres, allusion à la non justification de l’enveloppe de 499,222 millions d’euros, soit 327,468 milliards de francs CFA obtenus de la Banque mondiale, du FMI et de la BAD.
Il rappelle qu’il avait de nouveau saisi l’Assemblée nationale et le Senat en invitant ces deux institutions à faire preuve d’éthique, en jouant leur rôle tel que défini à l’article 36 de la Constitution. D’autant plus, note-t-il, qu’ils sont sollicités par le gouvernement pour adopter la loi de prorogation de l’état d’urgence sanitaire. « Le Parlement, faut-il le rappeler, a pour mission, entre autres, de contrôler l’action du gouvernement et non de couvrir les détournements révélés par le rapport d’enquête parlementaire que l’Assemblée nationale refuse de publier ». Le Copil citoyen invite les Gabonais à interpeller leurs élus respectifs afin de les sensibiliser sur leur responsabilité à assumer « pour le compte des populations qu’ils sont censés représenter, les coûts liés à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, notamment la prise en charge des tests PCR».