C’est la dernière pierre à l’édifice d’un chantier débuté en 2015. Six ans et demi plus tard la CPS est enfin au complet. Les deux derniers juges prêtent serment devant le chef de l’Etat.
Mais la tâche ne sera pas facile. En novembre dernier l’ancien chef de guerre devenu ministre Hassan Bouba est arrêté par la CPS, inculpé de « crime de guerre et crime contre l’humanité ». Il est, à la surprise générale, libéré par les autorités moins d’une semaine plus tard en dépit d’un mandat de dépôt puis décoré de l’ordre du mérite.
« Ce n’est pas à cause d’un seul incident de ce genre qu’on peut mettre en cause la crédibilité d’une juridiction, insiste Michel Luanga président de la CPS. C’est derrière nous, nous avançons, nous avons beaucoup de choses à faire. »
Mais avancer n’est pas renoncer précise le magistrat centrafricain. « Ce dossier n’est encore clos, nous continuons à mener des instructions dans ce dossier donc je pense qu’il faut toujours garder confiance en cette juridiction qui, d’ici quelques années, essaiera de répondre à la problématique de l’impunité dans ce pays. »
« 2022 est une année charnière, celle des jugements », promet le président de la Cour. Le tout premier procès de la CPS est annoncé pour le premier trimestre.