Toutefois, sur la base des engagements communs, il revient au pays de remplir certaines conditionnalités, entre autres, de préserver la viabilité des finances publiques en veillant que les recettes et les dépenses soient inscrites au budget, de réduire les risques budgétaires à travers une meilleure gestion des entreprises publiques et des passifs confessionnels.
Le principal enjeu est le décaissement de 82,8 millions de DTS (environ 115,7 millions de dollars) au titre de la Facilité élargie du crédit (FEC) et du Mécanisme élargi du crédit (MED). « Les autorités entendent réduire progressivement le déficit budgétaire en le faisant passer de 3,2 % en 2021 à 2 % en 2022, puis au-dessous de 1 % en 2024. Elles comptent également revoir leur stratégie de recettes à moyen terme », a indiqué le FMI dans un communiqué.
Par ailleurs, « la mission a insisté sur le fait que la réalisation d’une croissance forte, durable et inclusive passerait par une intensification des réformes structurelles afin d’améliorer la gouvernance et la transparence. A cet égard, elle s’est félicitée des récentes mesures prises par les autorités en vue de renforcer la gouvernance et d’honorer ainsi les engagements pris dans le cadre de la facilité de crédit rapide du FMI, notamment la publication du rapport d’audit des dépenses liées au Covid-19 en 2020 ».
Le FMI a approuvé en juillet 2021 un crédit de 689 millions de dollars, soit 375 milliards de FCFA dans le cadre de la FEC et du MEC pour accompagner le programme de réformes économiques et financières du Cameroun sur une période triennale 2021-2024. Une première tranche de 96 milliards de FCFA a été décaissée dans la foulée. Le prochain décaissement de 67 milliards de FCFA attendu en février 2022 portera à 163 milliards de FCFA, soit 283 millions de dollars, les fonds mobilisés en faveur du Cameroun en l’espace de six mois.