Dans son adresse à la Nation à l’occasion du nouvel an, le Chef de l’Etat a regretté le blocage du dialogue républicain par une partie de l’opposition démocratique.
Même si des critiques de l’opposition démocratique et de la société civile fusent contre l’existence et l’utilité de l’accord politique pour la paix et la réconciliation, le locataire du palais de la Renaissance y attache une importance particulière. Car selon lui, ces initiatives sont capitales pour le retour de la paix en République centrafricaine.
« C’est pourquoi, je réaffirme mon attachement à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février 2019 et à la Feuille de route conjointe de Luanda, voies idéales pour un retour définitif de la paix, de la sécurité et du relèvement de notre pays », rappelle Faustin Archange Touadera.
L’opposition bloque le dialogue républicain
Une autre voie permettant au pays de sortir de la crise actuelle, c’est le dialogue républicain en suspens depuis environ trois (3) mois. Le chef de l’Etat voit un prétexte au blocage du processus.
« Dans la même veine, j’ai souhaité que le Dialogue républicain soit organisé pour le bien de tous. Malheureusement, tirant prétexte d’une demande de levée d’immunité parlementaire, régulièrement introduite par la justice et concernant trois députés de la Nation, une partie de l’opposition démocratique a retiré ses représentants du Comité d’organisation du dialogue, paralysant ainsi le fonctionnement dudit comité », regrette le Chef de l’Etat.
La justice doit être indépendante
Faustin Archange Touadéra rappelle l’indépendance de la justice dans ce processus de levée d’humilité parlementaire des députés de l’opposition, Martin Ziguélé, Anicet Georges Dologuélé et Aurélien Simplice Zingas.
« Je tiens à rappeler, afin qu’on n’en ignore, que notre Constitution consacre de manière péremptoire l’indépendance de la justice et l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction de race, d’origine ethnique, de région, de sexe, de religion, d’appartenance politique et de position sociale. Arrêtons de prendre en otage notre pays pour satisfaire des intérêts personnels ou étrangers », rappelle-t-il.
Le dialogue républicain devait se tenir fin 2021, afin de permettre au pays de retrouver la paix et amorcer son développement. Pour l’instant, l’opposition n’a pas encore envisagé de revenir dans le comité préparatoire pour la tenue de ces assises. Hormis le retrait de l’opposition, le fonds pour l’organisation du dialogue estimé à plus de 350 millions de FCFA n’est pas encore mobilisé.