D’après la présidente de la COSUMAF, Jacqueline Adiaba-Nkembe, il est impératif de rassembler les acteurs et intermédiaires du marché pour une synergie allant dans le sens d’améliorer la sensibilisation du grand public à la culture financière et boursière. Ce conformément aux objectifs prédéfinis par l’Organisation internationale des commissions de valeurs, dont la COSUMAF en est membre.
L’initiative s’inscrit dans la dynamique d’un engagement vers l’éducation financière. « Il s’agit d’aller vers le grand public pour leur expliquer les instruments que nous avons sur le marché. C’est un secteur nouveau, spécifique et technique. Et la connaissance des outils doit s’accompagner de la sensibilisation. Le marché financier est en éclosion et en construction. Il est question de porter haut cette dimension de la culture de l’éducation pour sensibiliser le plus grand nombre », a souligné la présidente de la COSUMAF. Le régulateur veut surtout démystifier l’activité boursière pour la rendre accessible à toutes les parties prenantes du marché financier régional.
La finance durable, un virage « incontournable »
Avec la montée en puissance du digital caractérisé par la blockchain, l’intelligence artificielle pour ne citer que ceux-ci, l’activité boursière est à la croisée des chemins et chercher à s’adapter pour ne pas périr. Un constat qui ne laisse pas indifférent le régulateur. « Nous sommes témoins d’une époque où les avancées technologiques révolutionnent fondamentalement nos pratiques commerciales et nos stratégies d’investissement. Les progrès numériques ont engendré de nouvelles perspectives, créant des plateformes d’investissement innovantes et offrant un accès inédit aux marchés financiers », a soulevé Mme Adiaba-Nkembe. Cependant, la révolution technologique engendre des phénomènes de cybersécurité et de hacking…qui obligent à déployer des stratégies de résilience de la part des investisseurs. A tel point que tous les acteurs doivent travailler en synergie, pour préserver la protection des investisseurs et la stabilité des marchés.
Les nouveaux enjeux climatiques comme les catastrophes naturelles, la sécheresse, la déforestation ne sont pas en reste. Ils contraignent à repenser le paradigme des marchés financiers, en développant des innovations comme la finance durable. Le concept constitue un vecteur de transformation apte à générer des rendements financiers solides, tout en favorisant un développement économique équilibré et respectueux de l’environnement. Du côté des investisseurs, elle commande la prise en compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les activités financières déployées.