Après la mise en place des structures de gouvernance multi-acteurs de gestion des paysages que sont les Comités communaux de gestion du paysage (CCGP) et le Comité de gestion du paysage (CGP) des monts Bamboutos et Bana-Bangangté-Bangou, Rainforest Alliance pense déjà à développer des options pour la conservation et la gestion durable des paysages. Pour ce faire, l’Ong internationale a recruté deux consultants pour l’analyse des options de conservation et de gestion durable des deux paysages. « Les consultants vont travailler avec les membres de la CCGP et du CGP pour développer ensemble des options de conservation ».
L’objectif de la consultation est d’analyser les options de conservation et de gestion durable du paysage des monts Bamboutos et Bana-Bangangté-Bangou. In fine, il est question d’orienter la mise en œuvre d’actions concrètes et concertées de conservation, de restauration des sols et de protection de la biodiversité et des sources d’approvisionnement en eau. De manière pratique, les descentes sur le terrain vont contribuer à décrire l’environnement humain, les dynamiques sociales et leurs interactions avec les ressources naturelles (pressions anthropiques exercées sur les ressources en eau, la biodiversité) et à réaliser une synthèse des problématiques majeures, notamment les facteurs favorables et défavorables à la gestion rationnelle des ressources naturelles du paysage.
En outre, il faudra identifier les options de conservation permettant aux acteurs du paysage de conserver la biodiversité, de protéger et de régénérer les forêts et les sols et mettre en œuvre les pratiques durables de production agricole, apicole et pastorale. L’autre volet va porter sur la cartographie du paysage devant faire l’objet de la mise en œuvre des options de conservation et de gestion durable identifiées, la définition des options de conservation avec les parties prenantes pour faire une planification pluriannuelle et une budgétisation des actions prioritaires.
L’approche concertée comme démarche retenue
« Les consultants vont descendre sur le terrain pour discuter avec les parties prenantes, afin d’identifier les activités qui impactent négativement la biodiversité dans les différents paysages, comprendre ces problèmes et changer la tendance en développant de façon concertée les options à implémenter », explique le coordonnateur des activités de Rainforest Alliance dans la région de l’Ouest, Jacques Waouo. Les consultations se dérouleront jusqu’au 30 avril 2023. Leur intervention va se faire entre avril et juillet 2023. Le draft de rapport est attendu vers fin mai et la version finale en fin juin prochain.
Il faut préciser que l’activité est cofinancée par l’Union européenne avec le Fonds pour l’environnement mondial (GEF) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Les options de conservation et l’utilisation durable de ressources naturelles permettront aux communautés locales y compris aux agriculteurs, aux éleveurs, aux apiculteurs, au secteur privé, aux communes et aux ONG de contribuer à l’établissement des équilibres de ces hotspots de biodiversité. Après l’identification de ces options, le projet de renforcement des droits socio-économiques des femmes par leur engagement dans la gestion communautaire et écologiquement durable du paysage ou « Women in COBALAM » en anglais, va financer leur mise en œuvre à travers des micro-subventions qui seront remises aux communes, aux organisations de la société civile (OSC) et aux organisations communautaire de base (OCB).