La cérémonie s’est tenue le 9 décembre dernier à Awaé, département de la Mefou-et-Afamba, région du Centre-Cameroun, sous la présidence du général de brigade André Patrice Bitote, directeur général de l’EIFORCES, représentant du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo.
Après un programme de huit semaines, suivi du 17 octobre au 9 décembre dernier, 21 stagiaires ont su tirer leur épingle du jeu. Le capitaine Andhy Correl Makosso, commandant d’escadron au groupement d’intervention rapide de la gendarmerie gabonaise se réjouit de la qualité de la formation. « Les débuts étaient difficiles. C’est une contrainte physique, intellectuelle et morale. Le temps ne nous appartenait pas. Et quand vous sortez de ce moule, vous êtes fier et content », s’est-il exprimé. En perspective, il a déjà de la suite dans les idées. « Au Gabon, je compte transmettre ce savoir à mes subalternes. Lorsqu’on a par exemple des événements à venir comme l’élection présidentielle, il faut qu’ils soient prêts et aguerris sur le terrain en matière de maintien de l’ordre », a martelé le capitaine Makosso. Originaires de 13 pays (Benin, Burkina Faso, Cameroun, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Gabon, Guinée, Madagascar, Mauritanie, Niger, RDC et Tchad), les récipiendaires sont désormais des formateurs en ordre public certifiés ONU. Le major de la promotion, le capitaine Marcel Bako du Burkina Faso, caresse déjà le rêve de mettre à contribution les enseignements reçus, pour protéger et sécuriser les populations. Selon le général de brigade André Patrice Bitote, l’EIFORCES conforte ainsi, grâce au soutien de la France, son statut de centre d’excellence de la CEEAC et de l’Union africaine. Comme tel, elle est toujours soucieuse de satisfaire aux besoins opérationnels et de s’arrimer aux standards internationaux.
Le stage avait deux objectifs : former des personnels aptes à enseigner le contenu pédagogique « ordre public » aux gendarmes et policiers affectés au sein d’une unité de sécurité, mais également celles en instance de déploiement ou déployées au sein de la composante police sur un théâtre d’opération sous mandat onusien. Il était en outre question de permette aux apprenants d’approfondir leurs connaissances, la manière de leur enseigner et renforcer leurs capacités tactiques dans le domaine de l’ordre public, la connaissance des institutions et procédures de l’ONU et de l’Union africaine.
La cérémonie était couplée à la fin du stage de 17 personnels non-officiers de la gendarmerie nationale et fonctionnaires de police du Cameroun, sur la lutte contre les engins explosifs improvisés niveau 1. La formation qui s’est déroulée du 28 novembre au 9 décembre dernier a bénéficié du financement spécial du président de la République, Paul Biya. Le gardien de la paix de 2e grade Elise Ndigui epse Atangana, est le major de cette cuvée.