Réunis en assemblée générale le 25 janvier dernier, le collectif des enseignants syndiqués de la commune de Port-Gentil a décidé de ne pas respecter le mot d’ordre de la coalition Conasysed-Sena qui a appelé le 22 janvier dernier à la levée du mouvement de grève entamé depuis la rentrée des classes.
Dans le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime, les enseignants membres de la coalition Conasysed- Sena n’entendent pas répartir dans les salles de classe. Réunis en assemblée générale le 25 janvier dernier à leur piquet de grève sis à l’entrée de la Direction d’académique provinciale, ils ont unanimement décidé de poursuivre la grève. Dans la capitale économique du Gabon, les syndicalistes jugent « unilatérale » la décision de leurs leaders syndicaux, qui ont décrété le 22 janvier la levée de leur mouvement de grève pour une durée de deux mois. Selon les explications du secrétaire provincial du Sena, Sylvain Moundounga, la base a estimé qu’il n’y a pas suffisamment d’avancées, qu’il n’y a rien de concret pouvant lui permettre d’accepter la suspension de la grève. Les hommes à la craie blanche, « frustrés », dénoncent en outre le fait de n’avoir pas été consultés au préalable par la coalition qui s’est manifestement précipitée de répondre au gouvernement pour des raisons qui leur sont encore inconnues. Les enseignants grévistes de Port-Gentil disent notamment attendre la réception de leurs bons de caisse pour reprendre le chemin de l’école.
De leurs côtés les autorités académiques disent ne pas comprendre l’entêtement des grévistes, alors que leurs leaders syndicaux ont décidé de lever le mouvement de grève pour favoriser les négociations avec le gouvernement. Un refus qui aurait également été exprimé dans d’autres provinces du pays, à l’instar de la Ngounié, de la Nyanga et du Moyen-Ogooué. La Conasysed-Sena devrait d’ailleurs lancer une tournée d’explication dans les tout prochains jours. L’objectif étant de rallier la totalité de ses adhérents à sa décision.
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