En effet, l’armée française s’est retirée de la République centrafricaine depuis la fin de l’opération Sangaris en octobre 2016. L’opération française Sangaris qui a contribué à l’enveniment de violences armées et au déchirement des communautés dans ce pays, a laissé la place à la DETAO et à la MISLOG. Mais loin de s’en tenir à cette rupture de bans pourrait-on qualifier ce départ avec fracas des troupes françaises, elles voudraient y revenir afin de perpétuer des actions de déstabilisation en République centrafricaine. D’après les informations de sources bien introduites, des casques bleus portugais sont arrivés le 16 Janvier dans la ville de Bambari située dans la préfecture de la Ouaka, au centre-est du pays. Interrogés par notre reporter, certains éléments portugais dudit contingent s’étonnent de cette présence sibylline de militaires français qui du reste disent maîtriser le terrain des hostilités, suffisant par conséquent pour redouter la survenance de nouvelles exactions imputables aux militaires français qui ne sauraient œuvrer de quelque manière à la pacification de la Ouaka à moins d’essayer d’y alimenter davantage de violence en apportant quelque soutien logistique aux groupes armés qui y sévissent. Et à moins de bénéficier de la complicité agissante de la Minusca, la France démontre une fois encore ses manœuvres belliqueuses à souhait en dépit du fait qu’elle ait été littéralement vomie par ce pays, suite à la résurgence des violences armées dans ce pays alors sous une prétendue protection de la mission française Sangaris. Sinon, pourquoi avoir attendu que la situation s’envenime pour envisager une intrusion de militaires français dans un contingent officiel.
Coalition pacifique ou brèche rédhibitoire ?
Surprenant que cela puisse se produire, des militaires français qui se trouvent au sein de ce contingent du Portugal au service de la Mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA). Des interrogations sont soulevées afin de cerner ce qui se trame entre la France et la MINUSCA à travers le contingent portugais. Surtout que, le mercredi 19 janvier, la MINUSCA a annoncé au cours de sa traditionnelle conférence de presse, une action dite de « domination » sur l’axe Bambari et Alindao, pour « déloger les groupes armés qui cherchent à s’y implanter». Il y a vraiment de l’anguille sous roche. Car, c’est trois jours après l’arrivée du contingent portugais de la Minusca infiltré par une dizaine de militaires français à Bambari que la MINUSCA fait cette annonce. A ce titre, on se rappelle que ces temps derniers, des centaines de combattants rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) du mercenaire Ali Darassa, ont volontairement décidé de quitter la rébellion pour déposer leurs armes afin de faire la paix avec le gouvernement. On se pose la question de savoir si cet engagement des combattants rebelles à renoncer définitivement aux hostilités avec le pouvoir de Bangui n’a pas plus à la France et à la MINUSCA, et qu’il faut tenter de déstabiliser ce processus de paix enclenché. L’on sait par ailleurs que la zone de la Ouaka où se trouve une grande base des forces armées centrafricaines (FACA) avec leurs alliés russes, est sous contrôle du gouvernement. Des interrogations qui sont soulevées de part et d’autre dans la ville de Bambari est de savoir si la France et la MINUSCA sont dans une manœuvre de déstabiliser la zone qu’Ali Darassa, allié de la MIUNSCA entre temps, puisse revenir y s’implanter. Surtout que le contingent portugais est impliqué dans le trafic illicite de drogue, diamants et or en RCA. C’est une situation de menace sécuritaire qui doit interpeller les autorités centrafricaines à prendre des mesures qui s’imposent afin de contenir tout agenda caché tendant à replonger dans le chao les zones reprises par les forces gouvernementales des mains des groupes armés téléguidés par des puissances occultes. La vigilance est de mise.