« Il est temps pour les partis politiques, les syndicats, associations et ONG de taire nos égos et privilégier le Gabon », a déclaré le week-end écoulé, le président du Congrès des agents publics et privés de l’Etat (Cappe). Pour y parvenir, a poursuivi Emmanuel Mvé Mba annonçant la création d’un nouveau parti politique, « l’une des solutions préconisées par la société civile regroupée au sein de la Coalition des syndicats, association et ONG du Gabon (CSAG) est de matérialiser cette vision par la création du mouvement citoyen des volontaires des libertés (MCVL) ».
Le MCVL, a-t-il indiqué, aura pour devise, liberté, citoyenneté, solidarité et se fixe un certain nombre d’objectifs parmi lesquels, « fédérer tous les politiques et la société civile autour d’un idéal commun appelé réconciliation nationale, solidarité et état de droit ». Il ambitionne de « lutter contre l’enrichissement illicite, les détournements massifs et la fuite des capitaux ; promouvoir une justice au service des plus faibles ». A un an de la présidentielle, ce parti comme d’autre avant lui, se positionne comme la 3e voie dans l’arène politique gabonaise et compte jouer sa partition lors de l’échéance attendue.
« Nous sommes créés pour l’observation des élections parce que nous voulons justement qu’il y ait plus de transparence, plus d’équité », a expliqué Lambert Ndong, le secrétaire général du Cappe. « C’est pourquoi nous allons continuer, quel que soit ce qui s’est passé et ce qui peut se passer, nous n’allons pas croiser les bras. C’est sûr qu’à un moment donné, nous allons réussir », a-t-il ajouté. En matière de positionnement, le MCVL se réclame du centre. « Nous avons opté pour le centrisme et nous sommes libres. S’il nous arrive de donner notre opinion par rapport à un parti ou un candidat, nous allons le faire », a fait savoir Emmanuel Mvé Mba.