Au cours de la réunion, les participants ont examiné les conclusions des travaux des experts, le rapport du segment des chefs d’états-majors généraux, commandants en chef, directeurs généraux de police et de gendarmerie.
« Cette réunion permettra notamment aux participants d’aborder les questions essentielles à la vie des pays du Copax, à savoir la sécurité dans l’espace régional en partant du domaine continental à la frange maritime avec les défis qui s’y greffent », a déclaré Charles Richard Mondjo qui a présidé la cérémonie de clôture au nom de son collègue des Affaires étrangères.
Il a circonscrit l’importance de cette réunion qui est la première depuis l’entrée en vigueur du traité révisé instituant la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et du protocole révisé du Copax. « Pilier de la réforme de la CEEAC, la sécurité est l’un des grands défis de notre temps, dans la mesure où notre région fait face aux conflits ouverts et aux menaces profuses et diffuses », a précisé le ministre Charles Richard Mondjo. Il a ajouté que si l’Afrique centrale a besoin de paix et de stabilité pour accélérer son développement, il est question que l’engagement des pays de la CEEAC pour la paix et l’idéal partagé au service de cette cause soient des valeurs qui rapprochent et rassemblent les peuples.
Poursuivant son propos, le ministre congolais de la Défense a affirmé que « l’élan manifesté ces derniers temps pour la mise en œuvre de la réforme gagne ce jour en amplitude, avec cette première session ordinaire du Copax… ». Il a invité les participants à réfléchir sur le type d’organisation souhaitée pour la structure opérationnelle de la CEEAC qui est l’état-major régional de la Force multinationale d’Afrique centrale.
Dans la série d’allocutions qui ont meublé cette réunion, on a également retenu celle de l’ambassadeur Gilberto Piedade Verissimo, président de la CEEAC, qui a insisté sur les questions d’actualité sur lesquelles les ministres doivent apporter des solutions. Le terrorisme, l’extrémisme violent, la lutte contre le mercenariat, la sécurité maritime sont, entre autres, ces enjeux brûlants de l’heure.
Le président de la Commission de la CEEAC a, en outre, insisté sur des efforts qui doivent être fournis pour que les États de cet espace communautaire parlent une seule et même voix et fassent preuve d’intégration sur les questions de gestion sécurisée des postes maritimes. L’ambassadeur Gilberto Piedade Verissimo a également estimé que l’examen et l’action des textes sur la mise en œuvre du comité des sages d’Afrique centrale constituent un autre point en attente de satisfaction à l’issue de ce rendez-vous. Il a espéré que la mise en place de ce comité permettrait à la CEEAC de rattraper un retard et d’ouvrir une nouvelle page dans l’opérationnalisation des politiques communautaires, dans le domaine de la construction de la paix et de la sécurité, notamment dans la préservation des conflits.
A noter que cette rencontre des ministres de la Copax, qui prépare la 20e session de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, prévue ce 19 janvier 2022, à Kintélé, fait suite à la réunion extraordinaire sur la situation au Tchad, tenue le 4 juin 2021. Elle se tient après la grande réforme institutionnelle réalisée en 2019.