Peu après 19 heures, alors qu’il est sur le chemin du retour, il est intercepté par un groupe d’hommes armés qui le somme de sortir du véhicule. À peine a-t-il posé les pieds sur terre que l’un des hommes lui tire dessus à bout portant. Une balle en plein cœur et une autre dans la tête.
Ses agresseurs disparaissent aussitôt et le laissent agonisant sur la chaussée. Un moto taximan passant par-là, se porte à son secours. Le sénateur, qui n’est pas encore décédé, aura juste le temps de lui donner le numéro de téléphone de son épouse avant de rendre l’âme.
Pour les autorités policières, il ne fait aucun doute qu’Emmanuel Kemende a été abattu par les combattants ambazoniens. Son camarade de parti, le député Jean-Michel Nitcheu, parle d’assassinat et n’exclut aucune hypothèse dans cette zone de guerre où armée régulière et forces séparatistes s’affrontent depuis de longs mois.
Une chose est sûre, cet incident en pleine Coupe d’Afrique des Nations est de nature à mettre Yaoundé sur les dents.